[La belgariade 2] la reine des sortilèges by David Eddings

[La belgariade 2] la reine des sortilèges by David Eddings

Auteur:David Eddings [Eddings, David]
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF
Publié: 1982-01-01T23:00:00+00:00


CHAPITRE XV

Après cela, ils menèrent bon train pendant plusieurs jours, ne s’arrêtant, rarement d’ailleurs, que le temps nécessaire pour faire reposer les chevaux et s’octroyer quelques heures de sommeil. Garion se rendit compte qu’il pouvait somnoler sur son cheval quand il allait au pas ; en fait, lorsqu’il était suffisamment fatigué, il arrivait à dormir à peu près n’importe où. Un après-midi, alors qu’ils se remettaient un peu de l’allure soutenue que sire Loup leur avait imposée, il entendit Silk parler au vieil homme et à tante Pol. La curiosité l’emportant finalement sur l’épuisement, il s’efforça de rester suffisamment éveillé pour écouter ce qu’ils se disaient.

— J’aimerais tout de même bien en savoir un peu plus sur le rôle joué par Salmissra dans toute cette affaire, disait le petit homme.

— C’est une opportuniste, répliquait sire Loup. Chaque fois que les choses vont mal quelque part, il faut qu’elle tente de tirer parti des événements.

— Ça veut dire qu’il va falloir que nous essayions d’éviter les Nyissiens comme les Murgos.

Garion ouvrit les yeux.

— Pourquoi l’appelle-t-on l’Eternelle Salmissra ? demanda-t-il à tante Pol. Elle est si vieille que ça ?

— Non, répondit tante Pol. Toutes les reines de Nyissie s’appellent Salmissra ; c’est comme ça.

— Tu la connais, celle-là ?

— Pas la peine, elles sont toutes pareilles. Elles se ressemblent comme deux gouttes d’eau, elles se comportent de la même façon ; quand on en connaît une, on en connaît cent.

— Elle va être terriblement déçue, pour Y’diss, observa Silk, en grimaçant un sourire.

— J’imagine qu’Y’diss est parti les pieds devant, sans douleur, à l’heure qu’il est, commenta sire Loup. Salmissra est un peu portée aux excès quand elle s’énerve.

— Elle est si cruelle que ça ? releva Garion.

— Ce n’est pas à proprement parler de la cruauté, expliqua sire Loup. Les Nyissiens vénèrent les serpents, qui sont des créatures simplistes, mais très logiques : quand on embête un serpent, il mord. Mais une fois qu’il a mordu, il ne remâche pas sa rancune.

— Vous ne pourriez pas parler d’autre chose ? fit Silk, d’un ton douloureux.

— Je crois que les chevaux ont eu le temps de souffler, maintenant, dit Hettar, dans leur dos. Nous pouvons y aller.

Ils remirent leurs montures au galop et repartirent, dans un grand bruit de sabots, vers la large vallée de la Nedrane, au sud, et Tol Honeth, point de convergence de toutes les routes. Le soleil chauffait de plus en plus, et les arbres bourgeonnaient déjà dans les premiers jours du printemps.

Ils franchirent une dernière crête qui surplombait la vallée fertile. Déjà bien visible dans le lointain, la cité impériale semblait grandir à chaque verste. Elle étalait sa splendeur de marbre blanc sur une île, au centre de la rivière, et resplendissait de mille feux dans le soleil du milieu de la matinée. Ses murailles, hautes et épaisses, enserraient des tours qui semblaient défier le ciel.

Gracieusement arqué au-dessus de la surface ridée de la Nedrane, un pont menait à la masse de bronze de la porte du nord, où un détachement étincelant de légionnaires montait une garde immuable.



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